Le salin d'Aigues Mortes c'est vivre une expérience unique
où tourisme industriel et écotourisme se rencontrent pour le plus grand bonheur
des petits et des grands.
Un site fantastique au paysage envoûtant, au pied des
remparts de la cité médiévale, façonné par l’homme pour la récolte du sel.
Chaque année, le sel de mer et la fleur de sel y sont
produits grâce à l'expertise unique des sauniers qui contrôlent avec précision
et passion les mouvements de l'eau sous l’action du soleil et du vent pour
obtenir un sel naturellement blanc de Camargue.
Un savoir-faire traditionnel et emblématique de la Camargue
Depuis l’époque romaine, les sauniers du Salin
d’Aigues-Mortes perpétuent un savoir-faire unique transmis de génération en
génération : l’élaboration du sel "solaire" et de la fleur de sel de
Camargue.
Le Salin d'Aigues-Mortes qui s'étend sur prés de 10.000
hectares (la surface de Paris intramuros) traverse 2 départements (le Gard et
les Bouches-du-Rhône) et 4 communes (Aigues-Mortes, Saintes-Maries-de-la-Mer,
Saint-Laurent d’Aigouze et Le Grau-du-Roi).
Un cycle annuel et un mouvement de l'eau sur 40 kilomètres
Selon la période, vous pourrez voir les différentes étapes de la production du
sel de mer et vous laisser séduire par les variations de couleurs uniques dans
les dégradés de roses –
De mars à juin, l'eau de mer est amenée à circuler sur le salin, de
partènements (bassins) en partènements, sous le contrôle des sauniers. Jouant
avec l’effet naturel du soleil et du vent (Mistral et Tramontane), ceux-ci
œuvrent pour que la concentration en sel de l'eau augmente progressivement par
évaporation et jusqu’à "saturation" sur les dernières tables salantes
du parcours : les cristallisoirs.
De juin à août, car c'est la nature qui le décide, les
sauniers peuvent procéder à la "cueillette" de la fleur de sel, fins
et délicats cristaux qui se forment à la surface de l'eau à un moment
spécifique de l'été lorsque la fraîcheur nocturne s'oppose fortement à une
extrême chaleur diurne. Cette cueillette doit se faire avec une grande
attention et très rapidement car la moindre perturbation météorologique ferait
disparaître cet "or blanc" de la surface. –
En septembre, le sel désormais descendu au fond des
cristallisoirs est prêt à son tour à être récolté. Les tables sont asséchées :
la récolte durera six semaines environ. Le sel est ensuite tout simplement
rincé par barbotage dans de la saumure vierge, puis stocké en
"camelles", véritables collines de sel blanc. Il est prêt à être
vendu. –
En octobre, les tables salantes sont vidées et lavées à
l'eau douce. En hiver le salin est remis en état et préparé pour la nouvelle
saison.
Une biodiversité exceptionnelle au patrimoine inestimable
Les salins, c'est aussi une rencontre inédite avec la
Camargue, sa faune et sa flore sur une zone humide spécifique au charme sauvage
de la Camargue
La nature sauvage en héritage :
L’activité salicole du Salin d’Aigues-Mortes a permis de
préserver des milliers d’hectares d’espaces naturels sur le littoral
méditerranéen qui abrite une faune et une flore exceptionnelles. Ce lieu
entretenu par les sauniers permet le développement d’un écosystème riche et unique.
La flore :
Le Salin d’Aigues-Mortes est l’une des plus grandes réserves
naturelles de France et de Méditerranée. La préservation du site a favorisé une
biodiversité rare. Ont ainsi été recensées sur le Salin d’Aigues-Mortes 208
espèces végétales, dont 20 espèces protégées (comme la salicorne et la
saladelle).
La faune :
Le salin est un grand réservoir alimentaire et un lieu de
reproduction d’une importance primordiale pour les oiseaux qui y séjournent
durant le printemps et l’été. Le site accueille 230 espèces d’oiseaux, dont la
mouette rieuse, le héron cendré ou le tadorne de Belon. Quant aux flamants
roses, véritables emblèmes de la Camargue, ils représentent, selon les saisons,
15 à 20 % de l’effectif national.